Se rencontrer, échanger, avancer ensemble.

Au cours des derniers mois, avant d’être happé par les turbulences de la campagne électorale, Biram Dah Abeid, fidèle à l’ engagement de sa vie,  s’est consacré à sa mission de leader pour l’abolition de l’esclavage,  et  a participé à d’importantes rencontres internationales d’associations abolitionnistes.

Nouakchott fin octobre, début novembre  réception de l’Abolitioniste Institute de chicago.

Le mouvement IRA a reçu  à Nouakchott, fin octobre, début novembre 2023, une délégation de l’ONG américaine The Abolitionist Institute .  Cette ONG, basée à Chicago dans l’Illinois, a établi depuis 2011 des liens étroits  avec les mouvements IRA et SOS Esclaves qu‘elle soutient dans la lutte contre l’esclavage et ses séquelles . La délégation était dirigée par Sean Tunner et Bakary Tandia  accompagnés d’une dizaine de personnalités américaines (élus municipaux et régionaux, humanitaires, philanthropes, médecins, entre autres). l’arrivée de cette délégation et la conférence de presse organisée à son intention se sont déroulées dans un contexte particulier, marqué par la guerre à Gaza. Dans son discours largement influencé par les événements Biram Dah Abeid a déclaré:«Le respect des Droits Humains dépasse toutes les considérations». 

 Assistaient  à cette rencontre de nombreuses associations, des parlementaires, dont le député qui représente les Mauritaniens résidant en Amérique du Nord, des hommes politiques représentants de plusieurs partis et diverses personnalités.

Au cours d’une autre réunion au siège d’IRA fut annoncé le début d’un partenariat dans le domaine médical et aussi dans celui de la formation. IRA a offert à tous les participants une magnifique réception sous la tente .

 Dar es Salam du 6 au 10 Novembre 2023 conférence internationale de l’UDSM

 la capitale tanzanienne Dar es Salam, a accueilli une conférence internationale réunissant des abolitionnistes africains et des chercheurs universitaires dans le domaine de l’esclavage et des injustices similaires. Le même rassemblement avait déjà eu lieu lors de précédents sommets dans plusieurs villes et capitales, dont Nairobi (Kenya),(îleMaurice),Paris(France),Niamey(Niger),Accra(Ghana),Bamako(Mali)…
Les deux universités de Birmingham , le British Collège de Londres et l’Université de Côte d’Azur à Nice  en  France, ont coordonné et sponsorisé le projet AFRB (Voices of African  Emancipators  ) financé par l’Union Européenne.
Lors de ce récent sommet en Tanzanie à Dar es Salam) les participants à la conférence ont établi une classification préliminaire des personnalités africaines considérées comme les figures et les grandes  voix abolitionnistes : Nelson Mandela, le défunt président de Tanzanie, Julius Nyerezi et le défunt roi d’Ethiopie,HailéSélassié.
Ils ont également classé  les dirigeants fondateurs de l’organisme«G5 Sahel  contre l’esclavage» parmi les leaders africains de l’abolitionnisme appelés « voix de l’abolition». On y trouve : Ali Bouzou de l’Organisation Timidria (Niger), Ibrahim Ide Baltanat de l’Organisation Temed (Mali), Biram Dah Abeid de l’Organisation IRA (Mauritanie),Majidira Enkar Alkou de l’organisation  Arides (Tchad), le ministre et ancien député Amadou Diamjadou Diko de l’Organisation Festishams (Burkina Faso). Les universités africaines de la Tanzanie, du Sénégal, du Ghana, de l’ile Maurice, d’Afrique du Sud, du Mali, du Niger, du Cameroun et d’Éthiopie ont été fortement impliquées et présentes dans ce grand rendez-vous international.
(Commission Communication Ira Mauritanie)

Quelques précisions :

Le projet AFRAB (acronym de «African Abolitionism: The Rise and Transformations of Anti-slavery in Africa») a soutenu et financé la participation des 32 participants, dont des membres du  réseau « G5 Sahel contre l’Esclavage». Le «G5 Sahel contre l’esclavage» est un consortium d’ONG anti-esclavagistes, travaillant au Mali, Niger, Mauritanie, Tchad, Burkina Fasso et autres pays du Sahel, Sahara ou Afrique de l’Ouest. Il est dirigé par Ali Bouzou, secrétaire général du consortium et président de l’organisation Timidria du Niger. AFRAB est coordonné par la professeure Benedetta Rossi, basée au Département d’histoire de l’université « University College London » (UCL) à Londres, au Royaume-Uni. AFRAB est financé par le Conseil Européen de la Recherche (convention de subvention n° 885418) ».

 Biram Dah Abeid au retour de cette conférence a adressé un message de remerciements aux organisateurs qu’il a conclu par ces mots:

 «Je compte aussi mobiliser des chercheurs mauritaniens, basés à l’université de Nouakchott ou dans des universités étrangères, pour rallier le projet et la conception AFRAB, une idée géniale qui contribuerait beaucoup à l’effort africain et mondial visant à informer sur l’esclavagisme en vue de son éradication totale.(Commission Communication Ira Mauritanie)»

Paris 6 janvier 2024 : Conférence débat sur la persistance de l’esclavage traditionnel en Afrique de l’Ouest (Gambie,Sénégal,Mali,Mauritanie)
Biram Dah Abeid, et l’association IRA France-Mauritanie, ont organisé  une conférence débat contre la persistance de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, à Paris le 6 janvier dernier. L’objectif de cette journée importante pour la lutte contre l’esclavage était de vouloir, ensemble prendre des initiatives pour faire reculer l’esclavage et le mépris dû à la naissance et renforcer la dignité des descendants d’esclaves dans les sociétés africaines.

 Cette conférence, a réuni autour de IRA, les représentants des sections Gambanaxou de Gambie, Sénégal, Mali et Mauritanie, installées à Paris. Les intervenants étaient les suivants: outre Biram Dah Abeid , on a écouté Bocar Oumar Ba (Ajd-Mr), Samba Fofana(Armpes), IbrahimaWelé(Flam). Le modérateur était M.Moulaye Hassene.

Les intervenants et le public on été accueillis par le président d’IRA France- Mauritanie Mohamedhine  Dah Zahaf en ces termes:

«Votre affluence nous honore et atteste de votre sensibilité et de l’intérêt que vous portez à notre cause commune : nous célébrons la liberté et l’égalité des humains partout dans notre monde mais aussi la fraternité, troisième mot d’une si belle devise…..Notre sujet d’aujourd’hui revêt une importance particulière pour les populations de l’Afrique de l’Ouest, région où persistent les pratiques esclavagistes les plus abjectes. Le sujet nous interroge sur les origines, l’état des lieux et les éventuelles solutions afin de venir à bout d’une injustice encore tenace au 21ème siècle. J’ai nommé l’esclavage traditionnel, si différent de la traite atlantique, si semblable à la traite orientale.»

 Tout d’abord un hommage a été rendu à Laila Ahmed Khalifa, épouse de Biram Dah Abeid qui  avait pu accompagnerson mari: «En Mauritanie, certains, malgré sa jeunesse, la surnomment « la Maman des Esclaves », tant elle a consenti du temps, de l’énergie et de la bienveillance, à accueillir, soutenir, secourir, encadrer et suivre nombre de nos sœurs et frères, soustraits aux griffes de leurs maîtres, parfois en bas âge».

Le film «Destins croisés : les esclaves oubliés de Mauritanie»de Sébastien Kraft a ensuite été projeté en ouverture et le réalisateur est intervenu en visio- conférence depuis les USA.  Les prises de parole se sont succédé puis le public a pu intervenir et dialoguer avec les intervenants dans un débat«empreint de franchise, sans crainte ni auto censure»comme l’avait recommandé  le président d’IRA France Mauritanie, Mohamedhine Dah Zahaf.

 Au fil des rencontres des associations abolitionnistes, à Nouakchott, Dar es Salam ou Paris c’est un  mouvement international qui se dessine et s’affirme rassemblant des pays aussi divers que la Mauritanie, le Niger, ou les USA. Chaque association y prend sa place, apportant  à la fois ses  particularités et les éléments  qui les unissent.

Le 6 janvier 2024, à Paris, un vœux a été  largement exprimé par tous: «Il faut impérativement décloisonner les luttes et les engagements pour faire émerger une force cohérente et efficiente».

Aujourd‘hui l’information circule librement d’une association à l’autre, ce qui frappe l’une atteint aussi les autres, la preuve en est donnée par les messages de soutien qui affluent depuis que  Biram Dah Abeid a été  privé de son immunité parlementaire. Nous sommes ensemble pour abolir ce qui est un crime contre l’humanité et souvenons-nous des premières paroles de Mohamedhine Da Zahaf, président d’IRA France-Mauritanie, lorsqu’il a ouvert la conférence du 6 janvier dernier:«Bonjour 2024, Année de notre réussite».

Graves violations des droits humains à Rkiz

Déclaration commune des sections européennes d’IRA en date du 06/02/2024 

 Nous dénonçons la violence des autorités administratives et sécuritaires de Rkiz.

Depuis le 1er février 2024, dans le département de Rkiz, les manifestations pacifiques de la population Hratine, esclaves et anciens esclaves, victimes de l’esclavage foncier et spoliés de leurs terres, sont violemment réprimées. Soutenus par des militants pacifique de IRA, ils s’opposent aux forces sécuritaires de Rkiz, refusant l’expropriation de leurs terres au profit de leurs maîtres et anciens maîtres de la tribu Tejekenet. Les manifestants sont arrêtés, battus, parfois torturés publiquement et laissés sans soins. On a compté vingt- trois personnes arrêtées, seize hommes et sept femmes, tous mauritaniens d’ascendance africaine, des hratine. Le député Biram Dah Abeid leur a apporté son soutien, dénonçant publiquement les exactions commises par la police et l’injustice dont ils sont victimes dans une société encore tribale et esclavagiste. Alors que la Mauritanie a mis en place des lois criminalisant l’esclavagisme on a pu voir, une fois de plus, les défenseurs de ces lois subir des violences de la part des agents de l’État.

Nous condamnons avec la plus grande fermeté les menaces de mort proférées à l’égard de Biram Dah Abeid.

Dans la nuit du 2 au 3 février, au cours d’une réunion publique de la tribu Tejekenet, l’un des chefs de la tribu, Mohamed Ahmed Ould Elmamoune a proféré des menaces de mort à l’encontre du député Biram Dah Abeid, promettant de le tuer. Adresser de telles menaces quelle que soit la personne ciblée est déjà inacceptable. Alors, que dire lorsqu’il s’agit d’un élu de la République ? Lequel est en outre défenseur des droits humains, mondialement reconnu pour sa lutte contre l’esclavage, titulaire de nombreux prix prestigieux et prônant toujours la non-violence. Furieux contre le député anti-esclavagiste et sûr de son impunité, Mohamed Ahmed Ould Elmamoune n’a pas hésité à tenir des propos aussi graves et criminalisés par la loi, devant les autorités présentes qui n’ont d’ailleurs à ce jour pas réagi.

Nous demandons à l’État Mauritanien de respecter sa constitution et les lois qu’il a votées.

La justice de Mauritanie s’honorerait si l’auteur des menaces de mort à l’encontre du député Biram Dah Abeid était convoqué devant un juge pour répondre de ses paroles menaçantes.

Aujourd’hui encore, deux manifestants pacifiques ont été très gravement blessés par la police de Rkiz qui les a abandonnés dans un état de perte de conscience et de paralysie. Il s’agit de Mohamed ould Boushab, dont la tête et fracturée par les coups indicibles de la police et Mohamed Nouh qui aurait perdu l’usage de ses jambes fracturées ainsi que ses mains. Des images accompagnent ce texte.

Les signataires: IRA France IRA Belgique IRA Italie IRA Espagne IRA Allemagne IRA Pays bas

Quand l’ignorance fait loi

Note d’information

Dès qu’un édile est malmené et de surcroît dans l’hémicycle, la démocratie en pâtit. Du jamais vu ! Ainsi, le 24 janvier après 17 heures, la députée Mariem Mint Cheikh est expulsée, manu militari, de l’Assemblée nationale. Des vigiles zélés, sous les ordres du président de la chambre, le tout-puissant général Ould Meguett, l’ont sortie par la contrainte.

On le savait et s’y attendait : Les interventions récurrentes de Mariem Mint Cheikh dérangent le meneur du Parlement. En effet, la référence régulière à son passé de génocidaire et de bourreau de ses frères d’armes pendant les années de braises constitue une gêne insupportable dont le président de l’Assemblée nationale ne parvient à se défaire, l’empêchant, alors, de sacrifier, à l’oubli, cette page sombre de notre histoire.

Pire, la violence manifeste que caractérise l’atteinte à l’intégrité physique d’une femme, du fait des hommes, n’est acceptable en Islam, ni selon les rudiments de la démocratie.

Face au dévoiement des institutions ici constaté, la mouvance abolitionniste, dans la diversité, apporte son soutien indéfectible à l’honorable, Mariem Mint Cheikh et proteste, avec énergie, contre l’outrage et la brutalité qui tendent à se banaliser aux dépens des élus et du mandat législatif. L’exercice même de la mission s’en trouve compromis.

Nouakchott le 25/01/2024

La conférence d’IRA France sur l’esclavage: Mot de bienvenue

Bonjour en 2024, année de notre succès !

Au nom de l’ensemble des militants et sympathisants de la section d’IRA Mauritanie en France, je souhaite la bienvenue aux personnalités, camarades et à nos partisans d’obédience diverse et de toute nationalité, en particulier les animateurs de la société civile. Je vous sais gré d’avoir honoré notre invitation et, ainsi, bravé les rigueurs du frimas parisien. Votre affluence nous honore et atteste de votre sensibilité et de l’intérêt que vous portez à notre cause commune : nous célébrons la liberté et l’égalité des humains partout dans notre monde mais aussi la fraternité, troisième mot d’une si belle devise. . Notre sujet d’aujourd’hui revêt une importance particulière pour les populations de l’Afrique de l’Ouest, région où persistent les pratiques esclavagistes les plus abjectes. Le sujet nous interroge sur les origines, l’état des lieux et les éventuelles solutions afin de venir à bout d’une injustice encore tenace au 21ème siècle. J’ai nommé l’esclavage traditionnel, si différent de la traite atlantique, si semblable à la traite orientale. Le cœur saturé d’espérance et de fierté, je vois, ici, autour de la projection conférence, mes aînés et guides sur le chemin ardu de l’émancipation. Je suis confiant qu’ils vous édifieront bien mieux que je ne saurais y parvenir. Je suis enfin très honoré par la participation, aujourd’hui, de ma chère sœur, la vaillante combattante, Laila Ahmed Khalifa, épouse de notre leader abolitionniste Biram Dah Abeid, En Mauritanie, certains, malgré sa jeunesse, la surnomment « la Maman des Esclaves », tant elle a consenti du temps, de l’énergie et de la bienveillance, à accueillir, soutenir, secourir, encadrer et suivre nombre de nos sœurs et frères, soustraits aux griffes de leurs maîtres, parfois en bas âge. Je la félicite surtout du succès scolaire récent des deux jeunes frères Yarg et Saïd qui ont embrassé leur destin d’enfants libres comme nombreux d’autres, grâce aux efforts et luttes des braves du mouvement IRA. Leila les a pris en charge, du début de la scolarité jusqu’à leur réussite. Qu’elle accepte, je la prie, de recevoir l’expression de notre gratitude ! Je vous souhaite, à toutes et à tous, un débat agréable et fructueux, toujours empreint de franchise. Ici, nous discutons sous l’égide protectrice de la République, loin de nos tyrannies tropicales. Alors, ni crainte ni autocensure !

Je vous remercie !

Mohamedhine DAH ZAHAF

Président d’IRA France Mauritanie

Paris, le 06/01/2024

Conférence le 6 janvier à Paris

Persistance de l’esclavage traditionnel en Afrique de l’Ouest (Gambie, Sénégal, Mali, Mauritanie)

Le président des réseaux de l’Initiative de résurgence du mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA-M), le député Biram Dah Abeid, et l’ensemble des camarades membres de la section d’IRA France-Mauritanie, vous convient à une importante conférence- débat, relative à la persistance de l’esclavage en Afrique de l’Ouest. La réunion se tiendra au

TRANSFORMATEUR
4 RUE DU GUIGNIER – 75020 PARIS

SAMEDI 6 JANVIER 2024 à partir de 14 heures.

L’invitation s’adresse à l’ensemble des compagnons de lutte pour la défense et la promotion des valeurs universelles de liberté, d’égalité et d’humanité sur le continent.

Biram Dah Abeid, participera à l’animation de l’événement, en compagnie des intervenants Bocar Oumar Ba (Ajd-Mr), Samba Fofana (Armpes), Ibrahima Welé (Flam).

Sébastien Kraft, le réalisateur du film « Destins Croisés : Les esclaves oubliés de Mauritanie » interviendra depuis des USA par vidéo-conférence.

Le film « Destins croisés : les esclaves oubliés de Mauritanie » y sera projeté, en guise d’introduction aux échanges.

Accès : station de métro Jourdain (ligne 11) ou Gambetta (Ligne 3)

Relations : 06 51 82 89 09 / 07 58 85 41 11 / 07 53 81 28 20
Nous vous adressons nos salutations fraternelles et militantes.

Le président d’IRA-France-Mauritanie : Mohamedhine Dah Zahaf

Recensement en Mauritanie : Un droit fondamental pour l’intégration sociale de chaque individu.

Actuellement le processus national de recensement de la population (l’enrôlement à l’état civil) qui a débuté en 2011 est en cours en Mauritanie et doit se poursuivre jusqu’à la fin du mois de décembre. Il représente la possibilité, pour une grande partie de la population autochtone d’ascendance africaine, d’accéder enfin à la citoyenneté pleine et entière. L’agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés qui en a la charge,  a mis en place des centres mobiles dans les villages, pour se rapprocher des populations éloignées et  faciliter l’accès aux bureaux  de recensement. 

300.000 Mauritaniens risquent –ils de devenir apatrides ?

 Toutefois, de nombreux témoignages, en particulier à l’intérieur du pays, font état de grandes difficultés pour faire aboutir la procédure d’enrôlement. Il s’agit parfois  de problèmes dans le réseau internet, parfois le temps  d’ouverture du bureau est trop bref, ne permettant pas à ceux qui veulent déposer leur dossier de le faire. L’inquiétude a gagné la population des Noirs-Mauritaniens et des Haratines  qui subit cette discrimination et craint se retrouver apatride dans son propre pays. On redoute en effet que tous ne puissent pas être enrôlés d’ici le 31 décembre 2023. 

Le refus de devenir des « Sans papiers » : La CEM

Une «  coordination pour l’enrôlement de tous les Mauritaniens »  s’est mise en place afin de refuser la clôture des bureaux annoncée pour le 31 décembre et tenter de faire reculer l’échéance. La CEM organise depuis le mois de Novembre, avec  différentes sections d’IRA, des sit–in à l’étranger, devant les ambassades et les consulats, ou les centres d’enrôlement en Mauritanie même. Les premiers ont eu lieu à New-York, Dakar, Bruxelles, plus récemment à Paris. Actuellement la mobilisation se poursuit pour dire :

Non à l’apatridie !

Non à l’exclusion !

Non ! Nous refusons d’être des sans-papiers dans notre propre pays !

28 NOVEMBRE APPEL DE IRA FRANCE-MAURITANIE POUR LA VERITE ET LA JUSTICE

Au cours des années 1986-1991 la population des noirs mauritaniens a connu une terrible répression dont le souvenir est toujours présent pour tous ceux et celles qui l’ont vécue, ont  perdu un être cher, ont été contraints à l’exil ainsi que pour ceux qui veulent défendre les droits humains.

Au cours de ces années, pas moins de 60000 noirs mauritaniens ont été expulsés de leur pays, leurs biens confisqués, leurs papiers détruits,  3000 militaires ont été mis aux arrêts, 500à 600 d’entre eux sont morts sous la torture ou ont été exécutés. Enfin durant la nuit du 28 novembre 1990, à Inal,  28 soldats noirs mauritaniens ont été pendus parce qu’ils étaient noirs, au terme de longs jours de tortures, pour marquer l’anniversaire de l’indépendance. Ces événements sont inscrits à jamais dans la mémoire de la population des noirs mauritaniens.

Nous demandons la vérité et la justice.

 Dissimuler les événements des années 1986-1991   sous les termes d’années de braise ou de passif humanitaire ne peut tromper personne, il est temps d’appeler les choses par leur nom, ce qui s’est passé à ce moment -là  s’appelle un génocide et un génocide ne peut rester impuni. Or il n’y a eu à ce jour ni enquête approfondie,  ni poursuites.

La loi d’amnistie de 1993 qui a installé l’impunité n’a pas refermé ce dossier, depuis toujours, les familles des victimes demandent autre chose : la vérité et la justice.

 Nous demandons l’abrogation de la loi 93-23 .

Toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour établir la vérité sur les crimes commis, poursuivre les responsables et leur imposer des peines appropriées. Il doit être pourvu à une réparation intégrale de toutes les victimes et de leurs ayants droit. Seule la justice apportera apaisement et réconciliation.

Le génocide des années 1986-1991 ne doit pas rester impuni.

        le samedi 2 décembre 2023 à Paris                                     Rassemblement à 14H entre le parvis des Droits de l’Homme au Trocadero et l’ambassade de                  .                       Mauritanie      INFOS AVOMM                     

  L’organisation des rescapés CCRM/E/USA

(Cadre de concertation des rescapés Mauritaniens Europe USA)regroupant

le comité INAL, l’AVOMM,l’ARMME,CAMME,OCVIDH,VOIX,ODH, MURITANi Min Njejjitaa,

Appelle toutes les organisations mauritaniennes des droits de l’Homme, les mouvements et les partis politiques(AFMAF,FLAM ?MAPROM,IRA,FPC,et AJD MR)à venir comme à l’accoutumée, déterminés et solidaires avec l’ensemble de la diaspora mauritanienne, les amis et sympathisants de la Mauritanie, pour commémorer le 28 /11/ 2023 comme une journée de recueillement et de deuil national.

Nous appelons  à la mobilisation générale de tous les acteurs de défense des droits humains sensibles à la justice et à la paix.

L’objectif de cette grande manifestation est de rappeler au monde entier en général et à la Mauritanie en particulier par devoir de mémoire, de justice et de réparation, les actes barbares commis entre autres en cette nuit immémorable du 27 au 28 /11 /1990 au camp mouroir d’INAL pendant laquelle 28 Afro-Mauritaniens ont été baillonnés, humiliés, sauvagement torturés et pendus .

Nous dirons tous ensemble, plus jamais et que justice et réparations dignes de ce nom soient, en passant pour cela, par l’abrogation de l’indigne loi d’amnistie 93-23.

Il n’y a que par la vérité et la justice que les cœurs se réconcilieront et que le deuil se fera enfin.

POUR UNE JOURNEE DE RECUEILLEMENT ET DE DEUIL NATIONAL

APPEL A MANIFESTER

     POUR UNE JOURNEE DE RECUEILLEMENT ET DE DEUIL NATIONAL

  LE samedi 2 décembre 2023 à Paris

Rassemblement à 14H entre le parvis des Droits de l’Homme et l’ambassade de Mauritanie.

       L’organisation des rescapés CCRM/E/USA

(Cadre de concertation des rescapés Mauritaniens Europe USA) regroupant :

LE COMITE INAL, l’AVOMM,l’ARMME,CAMME,OCVIDH,VOIX,ODH, et MURITANi Min Njejjitaa.

Appelle toutes les organisations mauritaniennes des droits de l’Homme, les mouvements et les partis politiques (AFMAF, FLAM ?MAPROM, IRA,FPC, et AJD MR) à venir comme à l’accoutumée, déterminés et solidaires avec l’ensemble de la diaspora mauritanienne, les amis et sympathisants de la Mauritanie, pour commémorer le 28 /11/ 2023 comme une journée de recueillement et de deuil national.

Nous appelons  à la mobilisation générale de tous les acteurs de défense des droits humains sensibles à la justice et à la paix.

Le rassemblement aura lieu entre le parvis des droits de l’Homme au Trocadero et l’ambassade de la Mauritanie.

L’objectif de cette grande manifestation est de rappeler au monde entier en général et à la Mauritanie en particulier, par devoir de mémoire, de justice et de réparation, les actes barbares commis entre autres en cette nuit mémorable du 27 au 28 /11 /1990 au camp mouroir d’INAL pendant laquelle 28 Afro-Mauritaniens ont été bâillonnés, humiliés, sauvagement torturés et pendus .

Nous dirons tous ensemble : plus jamais ! et que justice et réparations dignes de ce nom soient, en passant pour cela, par l’abrogation de l’indigne loi d’amnistie 93-23.

Il n’y a que par la vérité et la justice que les cœurs se réconcilieront et que le deuil se fera enfin.

Décès d’Oumar Diop

Le 29 mai 2023 Oumar Diop, jeune noir mauritanien,  âgé de 38 ans est décédé à l’hôpital de Nouakchott à la suite de son arrestation dans le commissariat de Sabkha à Nouakchott . Ce décès  est survenu  quelques mois à peine après celui de  Souvi Ould Cheine, dans des circonstances analogues. Ces deux  crimes ont visé des mauritaniens autochtones d’ascendance africaine subsaharienne, membres de communautés opprimées,  trop souvent victimes de violences policières le plus souvent restées impunies et d’’un racisme entretenu par l’Etat. Les résultats des enquêtes officielles sont en contradiction avec les témoignages des personnes présentes, les causes exactes du décès de Oumar Diop dans le commissariat de Sabkha le 29 mai 2023 ne sont toujours pas clairement établies malgré les résultats d’une autopsie pratiquée au Maroc.

 Des émeutes ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de Mauritanie demandant l’arrestation des responsables de la mort d’ Oumar Diop et ont duré plusieurs jours.

 Nous avons demandé à Monsieur le ministre de la Justice d’ordonner des enquêtes indépendantes et exhaustives sur les circonstances de l’arrestation de Oumar Diop et sur ce qui s’est passé le 28 mai 2023 dans le commissariat de Sabka afin de faire toute la lumière sur le décès de ce jeune homme et de traduire en justice les véritables responsables de ce crime qui ne doit pas rester impuni.