La population mauritanienne est schématiquement divisée en trois grands groupes : les Beydanes (arabo-berbères), les Haratines (descendants d’esclaves, affranchis ou esclaves), et les Négro-mauritaniens (Soninkés, Wolofs, Halpoulars et Bambaras).
La communauté Beydane accapare la quasi-totalité des pouvoirs dans le pays : sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan judiciaire, dans l’administration. La prédominance des Beydanes a pour conséquence l’exclusion des Haratines et des Négro-mauritaniens.
Les adultes et les enfants esclaves sont la pleine propriété de leurs maîtres. Il s’agit également d’un esclavage par ascendance : à leur naissance les enfants d’esclaves sont déjà des esclaves. L’endoctrinement et l’absence d’accès à l’éducation ou à d’autres moyens de subsistance expliquent la soumission des esclaves à leur maitre.
La Mauritanie a aboli plusieurs fois l’esclavage et a ratifié un grand nombre de traités internationaux clés concernant l’esclavage moderne, mais pas la Convention sur le travail domestique. Plusieurs lois ont été promulguées pour abolir, criminaliser et qualifier de crimes contre l’humanité l’esclavage, sans toutefois être appliquées à chaque dénonciation d’esclavagistes. Seuls deux cas d’esclavage avéré ont vu une issue judiciaire.
De nombreux rapports d’Organisations Internationales des droits humains (Onu, United Freedom, Acat, Amnesty international etc,) relèvent régulièrement le manque de volonté politique de la part du gouvernement mauritanien pour lutter contre l’esclavage et la discrimination raciale.