Au cours des derniers mois, avant d’être happé par les turbulences de la campagne électorale, Biram Dah Abeid, fidèle à l’ engagement de sa vie, s’est consacré à sa mission de leader pour l’abolition de l’esclavage, et a participé à d’importantes rencontres internationales d’associations abolitionnistes.
Nouakchott fin octobre, début novembre réception de l’Abolitioniste Institute de chicago.
Le mouvement IRA a reçu à Nouakchott, fin octobre, début novembre 2023, une délégation de l’ONG américaine The Abolitionist Institute . Cette ONG, basée à Chicago dans l’Illinois, a établi depuis 2011 des liens étroits avec les mouvements IRA et SOS Esclaves qu‘elle soutient dans la lutte contre l’esclavage et ses séquelles . La délégation était dirigée par Sean Tunner et Bakary Tandia accompagnés d’une dizaine de personnalités américaines (élus municipaux et régionaux, humanitaires, philanthropes, médecins, entre autres). l’arrivée de cette délégation et la conférence de presse organisée à son intention se sont déroulées dans un contexte particulier, marqué par la guerre à Gaza. Dans son discours largement influencé par les événements Biram Dah Abeid a déclaré:«Le respect des Droits Humains dépasse toutes les considérations».
Assistaient à cette rencontre de nombreuses associations, des parlementaires, dont le député qui représente les Mauritaniens résidant en Amérique du Nord, des hommes politiques représentants de plusieurs partis et diverses personnalités.
Au cours d’une autre réunion au siège d’IRA fut annoncé le début d’un partenariat dans le domaine médical et aussi dans celui de la formation. IRA a offert à tous les participants une magnifique réception sous la tente .
Dar es Salam du 6 au 10 Novembre 2023 conférence internationale de l’UDSM
la capitale tanzanienne Dar es Salam, a accueilli une conférence internationale réunissant des abolitionnistes africains et des chercheurs universitaires dans le domaine de l’esclavage et des injustices similaires. Le même rassemblement avait déjà eu lieu lors de précédents sommets dans plusieurs villes et capitales, dont Nairobi (Kenya),(îleMaurice),Paris(France),Niamey(Niger),Accra(Ghana),Bamako(Mali)…
Les deux universités de Birmingham , le British Collège de Londres et l’Université de Côte d’Azur à Nice en France, ont coordonné et sponsorisé le projet AFRB (Voices of African Emancipators ) financé par l’Union Européenne.
Lors de ce récent sommet en Tanzanie à Dar es Salam) les participants à la conférence ont établi une classification préliminaire des personnalités africaines considérées comme les figures et les grandes voix abolitionnistes : Nelson Mandela, le défunt président de Tanzanie, Julius Nyerezi et le défunt roi d’Ethiopie,HailéSélassié.
Ils ont également classé les dirigeants fondateurs de l’organisme«G5 Sahel contre l’esclavage» parmi les leaders africains de l’abolitionnisme appelés « voix de l’abolition». On y trouve : Ali Bouzou de l’Organisation Timidria (Niger), Ibrahim Ide Baltanat de l’Organisation Temed (Mali), Biram Dah Abeid de l’Organisation IRA (Mauritanie),Majidira Enkar Alkou de l’organisation Arides (Tchad), le ministre et ancien député Amadou Diamjadou Diko de l’Organisation Festishams (Burkina Faso). Les universités africaines de la Tanzanie, du Sénégal, du Ghana, de l’ile Maurice, d’Afrique du Sud, du Mali, du Niger, du Cameroun et d’Éthiopie ont été fortement impliquées et présentes dans ce grand rendez-vous international.
(Commission Communication Ira Mauritanie)
Quelques précisions :
Le projet AFRAB (acronym de «African Abolitionism: The Rise and Transformations of Anti-slavery in Africa») a soutenu et financé la participation des 32 participants, dont des membres du réseau « G5 Sahel contre l’Esclavage». Le «G5 Sahel contre l’esclavage» est un consortium d’ONG anti-esclavagistes, travaillant au Mali, Niger, Mauritanie, Tchad, Burkina Fasso et autres pays du Sahel, Sahara ou Afrique de l’Ouest. Il est dirigé par Ali Bouzou, secrétaire général du consortium et président de l’organisation Timidria du Niger. AFRAB est coordonné par la professeure Benedetta Rossi, basée au Département d’histoire de l’université « University College London » (UCL) à Londres, au Royaume-Uni. AFRAB est financé par le Conseil Européen de la Recherche (convention de subvention n° 885418) ».
Biram Dah Abeid au retour de cette conférence a adressé un message de remerciements aux organisateurs qu’il a conclu par ces mots:
«Je compte aussi mobiliser des chercheurs mauritaniens, basés à l’université de Nouakchott ou dans des universités étrangères, pour rallier le projet et la conception AFRAB, une idée géniale qui contribuerait beaucoup à l’effort africain et mondial visant à informer sur l’esclavagisme en vue de son éradication totale.(Commission Communication Ira Mauritanie)»
Paris 6 janvier 2024 : Conférence débat sur la persistance de l’esclavage traditionnel en Afrique de l’Ouest (Gambie,Sénégal,Mali,Mauritanie)
Biram Dah Abeid, et l’association IRA France-Mauritanie, ont organisé une conférence débat contre la persistance de l’esclavage en Afrique de l’Ouest, à Paris le 6 janvier dernier. L’objectif de cette journée importante pour la lutte contre l’esclavage était de vouloir, ensemble prendre des initiatives pour faire reculer l’esclavage et le mépris dû à la naissance et renforcer la dignité des descendants d’esclaves dans les sociétés africaines.
Cette conférence, a réuni autour de IRA, les représentants des sections Gambanaxou de Gambie, Sénégal, Mali et Mauritanie, installées à Paris. Les intervenants étaient les suivants: outre Biram Dah Abeid , on a écouté Bocar Oumar Ba (Ajd-Mr), Samba Fofana(Armpes), IbrahimaWelé(Flam). Le modérateur était M.Moulaye Hassene.
Les intervenants et le public on été accueillis par le président d’IRA France- Mauritanie Mohamedhine Dah Zahaf en ces termes:
«Votre affluence nous honore et atteste de votre sensibilité et de l’intérêt que vous portez à notre cause commune : nous célébrons la liberté et l’égalité des humains partout dans notre monde mais aussi la fraternité, troisième mot d’une si belle devise…..Notre sujet d’aujourd’hui revêt une importance particulière pour les populations de l’Afrique de l’Ouest, région où persistent les pratiques esclavagistes les plus abjectes. Le sujet nous interroge sur les origines, l’état des lieux et les éventuelles solutions afin de venir à bout d’une injustice encore tenace au 21ème siècle. J’ai nommé l’esclavage traditionnel, si différent de la traite atlantique, si semblable à la traite orientale.»
Tout d’abord un hommage a été rendu à Laila Ahmed Khalifa, épouse de Biram Dah Abeid qui avait pu accompagnerson mari: «En Mauritanie, certains, malgré sa jeunesse, la surnomment « la Maman des Esclaves », tant elle a consenti du temps, de l’énergie et de la bienveillance, à accueillir, soutenir, secourir, encadrer et suivre nombre de nos sœurs et frères, soustraits aux griffes de leurs maîtres, parfois en bas âge».
Le film «Destins croisés : les esclaves oubliés de Mauritanie»de Sébastien Kraft a ensuite été projeté en ouverture et le réalisateur est intervenu en visio- conférence depuis les USA. Les prises de parole se sont succédé puis le public a pu intervenir et dialoguer avec les intervenants dans un débat«empreint de franchise, sans crainte ni auto censure»comme l’avait recommandé le président d’IRA France Mauritanie, Mohamedhine Dah Zahaf.
Au fil des rencontres des associations abolitionnistes, à Nouakchott, Dar es Salam ou Paris c’est un mouvement international qui se dessine et s’affirme rassemblant des pays aussi divers que la Mauritanie, le Niger, ou les USA. Chaque association y prend sa place, apportant à la fois ses particularités et les éléments qui les unissent.
Le 6 janvier 2024, à Paris, un vœux a été largement exprimé par tous: «Il faut impérativement décloisonner les luttes et les engagements pour faire émerger une force cohérente et efficiente».
Aujourd‘hui l’information circule librement d’une association à l’autre, ce qui frappe l’une atteint aussi les autres, la preuve en est donnée par les messages de soutien qui affluent depuis que Biram Dah Abeid a été privé de son immunité parlementaire. Nous sommes ensemble pour abolir ce qui est un crime contre l’humanité et souvenons-nous des premières paroles de Mohamedhine Da Zahaf, président d’IRA France-Mauritanie, lorsqu’il a ouvert la conférence du 6 janvier dernier:«Bonjour 2024, Année de notre réussite».