Arrestation de la fondatrice d’IRA

La députée Mariem Cheikh, fondatrice d’IRA et membre de RAG, arrêtée à Nouakchott

La tension monte en Mauritanie à l’approche de l’élection présidentielle du 29 juin prochain. Le pouvoir du Président Ghazouani vacille, l’opposition se mobilise, le peuple aspire au changement même si une grande partie de la jeunesse n’y croit plus beaucoup et émigre en masse vers les Etats unis.

La députée Mariem Cheikh de la formation a été arrêtée le 12 mai sur ordre du procureur de Nouakchott sud. Selon les informations, une altercation est intervenue avec des membres de la CENI d’Arafat et d’autres personnes venues s’enrôler dans un bureau d’inscription sur les listes électorales et la députée a été gravement agressée.

Selon son mari elle avait découvert un complot d’enrôlement dans ce centre visant à trafiquer le résultat des prochaines élections.

Car la corruption règne en maître dans ce pays dont les réseaux sociaux font largement état. C’est ainsi que des membres du gouvernement s’engagent à octroyer un terrain aux citoyens qui voteraient pour le système en place. L’envoi de la photo de leur bulletin de vote  déposé dans l’urne faisant preuve.

Des préfets bloquent l’enregistrement des signataires qui souhaitent apporter leur soutien aux candidats à la présidentielle. Le Dr Hamedine Lamine Kane a vu  sa démarche de candidature aux élections de juin entravée malgré son projet pertinent pour le pays.

A l’heure actuelle 7 candidats ont réuni le nombre de supports requis, dont le Président Ghazouani qui postule pour un second mandat présidentiel.

Et ce 15 mai, à 23h, le député Biram Dah Abeid, candidat de la coalition de l’opposition, a déposé sa candidature au siège du Conseil Constitutionnel de Mauritanie.

Par ailleurs, on peut s’étonner que toute la diaspora mauritanienne d’Europe qui souhaite voter pour le changement doit s’inscrire à l’Ambassade de Paris en France.

Aujourd’hui, c’est Mariem Cheikh qui paie les frais de ces atteintes flagrantes à la démocratie. Son immunité parlementaire n’a aucune importance aux yeux des procureurs et de la police. Militante convaincue, elle n’a évidemment jamais enrobé ses revendications du vernis de la diplomatie. En janvier dernier, le bureau de l’Assemblée nationale l’a suspendue en lui interdisant d’assister à quatre sessions parlementaires.  Cette décision fait suite à son intervention qui avait qualifié le premier Ministre de « chien de garde » du Président Ghazouani et dénoncé le régime en place comme corrompu.  Elle s’était ensuite excusée en retirant ses mots à la demande du député Biram Dah Abeid.

Et en avril 2020, pour des faits similaires, elle avait déjà été arrêtée.

Aujourd’hui, le peuple mauritanien veut le changement. Au sein de la rue mauritanienne, on assiste à un engouement sans précédent pour le soutien à la candidature e Biram Dah Abeid. Le député, prisonnier d’opinion récurent et inamovible challenger des candidats du pouvoir militaire, BDA vient d’engranger cette année, et pour la première fois, le soutien de la quasi-totalité des partis et mouvements de l’opposition démocratique anti-système. À la veille de l’élection présidentielle de 2024, le prix des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme, a percé le blocus que la propagande du pouvoir sectaire et le magazine Jeune Afrique, lui imposait en le peignant comme candidat ethnique et clivant. Les politiques en place s’agrippent à leurs prérogatives. Qui l’emportera le 29 juin prochain ?

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Coordination IRA Europe

Date 17 Mai 2024

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