Recensement en Mauritanie : Un droit fondamental pour l’intégration sociale de chaque individu.

Actuellement le processus national de recensement de la population (l’enrôlement à l’état civil) qui a débuté en 2011 est en cours en Mauritanie et doit se poursuivre jusqu’à la fin du mois de décembre. Il représente la possibilité, pour une grande partie de la population autochtone d’ascendance africaine, d’accéder enfin à la citoyenneté pleine et entière. L’agence nationale du registre des populations et des titres sécurisés qui en a la charge,  a mis en place des centres mobiles dans les villages, pour se rapprocher des populations éloignées et  faciliter l’accès aux bureaux  de recensement. 

300.000 Mauritaniens risquent –ils de devenir apatrides ?

 Toutefois, de nombreux témoignages, en particulier à l’intérieur du pays, font état de grandes difficultés pour faire aboutir la procédure d’enrôlement. Il s’agit parfois  de problèmes dans le réseau internet, parfois le temps  d’ouverture du bureau est trop bref, ne permettant pas à ceux qui veulent déposer leur dossier de le faire. L’inquiétude a gagné la population des Noirs-Mauritaniens et des Haratines  qui subit cette discrimination et craint se retrouver apatride dans son propre pays. On redoute en effet que tous ne puissent pas être enrôlés d’ici le 31 décembre 2023. 

Le refus de devenir des « Sans papiers » : La CEM

Une «  coordination pour l’enrôlement de tous les Mauritaniens »  s’est mise en place afin de refuser la clôture des bureaux annoncée pour le 31 décembre et tenter de faire reculer l’échéance. La CEM organise depuis le mois de Novembre, avec  différentes sections d’IRA, des sit–in à l’étranger, devant les ambassades et les consulats, ou les centres d’enrôlement en Mauritanie même. Les premiers ont eu lieu à New-York, Dakar, Bruxelles, plus récemment à Paris. Actuellement la mobilisation se poursuit pour dire :

Non à l’apatridie !

Non à l’exclusion !

Non ! Nous refusons d’être des sans-papiers dans notre propre pays !

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