Communiqués

Notre association IRA France-Mauritanie crée son site.

Nous prenons très au sérieux cet acte fondateur, bien qu’il puisse paraître aujourd’hui des plus commun, voire « normal » au moment où il est si courant de communiquer par cette voie.

Pourquoi ? Parce qu’il y a maintenant 4 ans nous informions nos adhérents par e-mails, voire encore par support papier. Nous avons grandi. Nous avons grandi avec et en parallèle des alertes et des violations des Droits Humains élémentaires dénoncés par Biram Dah Abeid.

Nous connaissions, il y a 4 ans, si peu son pays : la Mauritanie.

Avec lui et ses compagnons, magnifiques de pacifisme et de foi, nous avons traversé leur pays. De part en part, de prisons en tribunaux, de rassemblements joyeux et militants, en cohortes populaires.

Nous avons cru longtemps que 4% de la population mauritanienne était soumise en esclavage. Troublante vérité : 20% de la population mauritanienne, hommes et femmes naissent en 2018 propriété privée de leurs concitoyens.

Des hommes et des femmes et des enfants aujourd’hui en Mauritanie, travaillent contre leur gré, sans salaire décent, ne vont pas à l’école, subissent viols et tortures. En toute impunité. Tout en s’accommodant du mépris, de la stigmatisation et de l’exclusion matérielle.

Nous avons grandi, nous avons appris qu’en brisant les chaînes de l’imposture, nos actions et alertes nous faisaient rejoindre peu à peu les rangs du mouvement des droits civiques.

Aujourd’hui notre ONG IRA France-Mauritanie ouvre son site.

Avec humilité, avec une détermination sans limite, et comme on offre régulièrement dans un journal, une tribune libre, nous bravons le déni de l’esclavage en Mauritanie pour y rétablir la dignité humaine.

Jean-Marc Pelenc

Président

 

 

 

Non contentes de perdre tout crédit sur les plans nationaux comme internationaux aux vues des résultats d’un référendum déserté par la population , les autorités mauritaniennes s’en prennent maintenant à la seule Institution qui s’est opposée à elles, le Sénat, et plus précisément à l’un de ses membres.

Nous saluons ici le courage et l’abnégation du Sénateur Mohamed Ould Ghadda à qui ces mêmes autorités mauritaniennes viennent de tout  confisquer : papiers d’identité, permis de conduire, téléphone.

Plus grave : la confiscation de sa liberté. Nous apprenons que Monsieur le Sénateur Ould Ghaddaa a été arrêté au niveau du bac de Rosso, par la police. Monsieur Ould Ghadda voulait en effet se rendre au Sénégal pour et entre autre, s’y faire soigner après son agression par les forces de police de Nouakchott la semaine dernière.

Nous rappelons ici que le Sénateur Ould Ghadda bénéficie encore à ce jour de son immunité parlementaire.

Que lui reproche-t-on ? De s’opposer très démocratiquement au processus d’un référendum non constitutionnel et qui plus est de s’opposer à ce même référendum qui demandait à sa population de répondre « oui » à la suppression du Sénat. Toute contestation au pouvoir en place devient donc passible d’arrestation. Monsieur Ghadda paye un lourd tribu à sa liberté de pensée et de parole. Plus grave encore : à sa liberté de circuler librement.

Nous, IRA France-Mauritanie, dénoncerons sans relâche ces privations de liberté individuelle lorsqu’elles résultent d’actions pacifiques, comme elles le sont par la voix du Sénateur Ghedda.

Nous dénoncerons sans relâche des privations de droits inscrits dans la Charte des Droits Humains que les autorités mauritaniennes ont pourtant « signée » dans leur Constitution par l’intermédiaire d’un ministère dédié.

Nous dénoncerons sans relâche ces manquements graves à l’absence de liberté d’expression et à toute initiative tendant à bâillonner la parole de femmes et d’hommes qui en Mauritanie  ne cessent d’en être privés.

Notre statut d’Organisation Non Gouvernementale nous  permet de dénoncer publiquement ces exactions. Nous en userons au nom du principe de l’universalité des Droits Humains.

Le Bureau

 

 

 

Le 10 Août 2017

Monsieur AZIZ, vous qui lirez ces lignes, vous venez une nouvelle fois de perdre….

La bataille que mène les autorités mauritaniennes pour obtenir un « oui » à leur pathétique référendum, vient d’atteindre une nouvelle fois et de manière dramatique, les militants pacifiques du boycott à ce même référendum.

Une nouvelle fois IRA et ses militants Mauritaniens ont bravé le pouvoir en s’interposant aux interdictions de manifester et de protester.

Une nouvelle fois c’est bien encore et toujours par la répression violente et ciblée que l’Unité de la Garde Nationale s’en est directement prise à Biram Dah Abeid hier soir 3 Août dans le quartier d’Arafat à Nouakchott.

Relevé et entouré de ses amis, Biram est retourné auprès des siens après avoir été soigné.

Une nouvelle fois les autorités mauritaniennes viennent de perdre .

Monsieur AZIZ, en effet, s’était permis il y a quelques jours de qualifier l’opposition à ses dictats de « virtuelle ». Monsieur AZIZ, vous qui lirez ces lignes et qui aurez à rendre des comptes, pourquoi envoyez vous vos Gardes Nationaux à coups de gaz lacrymogènes contre des opposants « virtuels » ?

Pourquoi avez-vous transformé vos Ministres d’Etat en voyageurs de commerce dans toutes les provinces de Mauritanie si vous pensiez que l’opposition était « virtuelle » ?

Pourquoi Monsieur AZIZ contournez-vous le Sénat de Mauritanie en voulant le supprimer, si vous le considérez comme virtuellement opposant à vos enjeux de réformes ? Ces mêmes Sénateurs courageux viennent à leur tour de vous faire perdre tout crédit à l’intérieur comme à l’extérieur de la Mauritanie.

Une nouvelle fois vous venez de perdre. Et ce n’est pas en usurpant le pouvoir par la force et en légitimant la dictature de l’arbitraire que vous vous procurerez toute impunité. Vous venez de priver la composante noire majoritaire mauritanienne de ses documents d’état civil pour qu’elle ne vote pas « non » demain, montrant ainsi à la face du monde la négation de toute citoyenneté.

La Mauritanie est en danger par vos seules exactions, par vos mesures dilatoires reconnues au plan international pour maintenir l’esclavage, par votre volonté d’ecxlure ses enfants de toute scolarité.

Aujourd’hui l’opposition mauritanienne virtuelle à vos yeux reste la seule à promouvoir la Démocratie et l’Etat de droits. Et nous, opposition virtuelle internationale sommes bien là. A ses côtés. Et de manière non imaginaire et pour longtemps à ses côtés.

                                                        Jean-Marc Pelenc

                                             Président d’IRA France-Mauritanie